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général de gaulle - Page 10

  • 70éme ANNIVERSAIRE DE L’APPEL DU GENERAL DE GAULLE A LONDRES ET A VANVES

    A l’occasion du 70éme anniversaire de l’Appel du Général de Gaulle lancé depuis Londres sur les ondes de la BBC par le général de Gaulle, de très nombreuses cérémonies sont prévues.  Pour cette occasion, une cérémonie exceptionnelle de commémoration se déroulera à Londres dans la matinée puis à Paris en soirée devant les statues de Winston Churchill et du général de Gaulle avant la traditionnelle cérémonie au Mont-Valérien, présidé parle Président de la République. Une vanvéenne fera partie ce jour de la délégation présidentielle, Isabelle Debré, Sénateur des Hauts de Seine, et participera aux temps forts de cette visite présidentielle : Visite du siége du siège historique de la BBC avec présentation de l'exposition organisée par la BBC autour de l'appel du 18 juin 1940,  évocation historique des relations entre le général de Gaulle et la BBC par M. Jean-Louis Crémieux-Brilhac devant la tapisserie de Jean Lurçat, offerte par le gouvernement français en 1949, dévoilement d'une plaque commémorative. Dépôt de gerbe par le Président de la République en présence du  Prince de Galles devant les statues sur le Mall du Roi George VI et de la Reine Elizabeth,  puis devant la statue du général de GAULLE, à Carlton Gardens. Visite du quartier général du Général de Gaulle, 4 Carlton Garden. Puis cérémonie franco-britannique au  Royal Hospital Chelsea avec David Cameron,  Premier ministre, avec parade aérienne, remises de décorations à des vétérans britanniques et anciens combattants de la France libre,  lecture de l'Appel du 18 juin par un élève du Lycée Charles de Gaulle de Londres, exécution du Chant des Partisans interprété par le chœur de l'Armée française et la chorale du Lycée Charles de Gaulle, rencontre avec les vétérans Français et Britanniques ainsi qu'avec les descendants des combattants de l'île de Sein.

    Evidemment, à Vanves, ce sera plus simple, avec une cérémonie au monument aux morts organisé par la municipalité, ce qui n’a pas toujours été le cas, puis devant la plaque du square Marceau organisé chaque année par la section gaulliste de Vanves. Mais cet anniversaire pas comme les autres sera marqué par le lancement de Chêne 92, la version altoséquanaise du club initié par Michèle Alliot Marie, ministre d’Etat et Garde des Sceaux, en présence d’Isabelle Debré bien sûr, de Patrick Ollier et Jean Pierre Schosteck, députés maires de Rueil et de Châtilln, avec Julien Gazel qui en sera son secrétaire général. A cette occasion, le blog Vanves Au Quotidien publie le discours prononcé un certain 18 Juin 2008 par Philippe Seguin, qui nous a quitté voilà peu, devant des anciens combattants et résistants illustres réunis au Sénat. Pas besoin de commentaires.    

     

    « Je peux simplement dire, mais avec toute l’humilité de celui qui n’a été ni combattant, ni résistant, combien je sais, que par mon histoire familiale, ce que servir la France veut dire. Mon père est mort au combat en Septembre 1944 dans le Doubs. Le 11 Novembre 1949, alors que je n’avais que 6 ans, j’ai reçu en son nom la croix de guerre et la médaille militaire. C’est un exemple qui marque à jamais. D’autant que j’ai reçu de ma mère, peu après, un cahier relié rassemblant les souvenirs, les notes, et les lettres de mon père avec l’adjonction d’être à son exemple, brave, courageux, bon et honnête. Voilà mon héritage.

    Je peux témoigner aussi du rôle qu’a joué le Général de Gaulle dans ma vie. Il a marqué mon enfance. J’ai été élevé dans son culte et je me souviens encore de sa visite à Tunis en 1953, la première fois que je le voyais de mes yeux, j’avais 10 ans. Je n’aurais voulu manquer cet événement pour rien au monde et je ne fus du reste pas déçu du spectacle. De Gaule a marqué de la même façon, mon adolescence et les premières années d’adulte.

    J’avais 15 ans en 1968, j’en savais assez pour participer à cette extraordinaire expérience suscitée dans le pays. De Gaulle était une référence, la preuve qu’il existe des hommes qui, plus qu’à un camp, adhérent à une morale qui est celle de l’intérêt général et qui se situent bien au-delà des clivages partisans. Il n’était ni de droite, ni de gauche : Il prenait à l’un ou à l’autre ce qu’il y avait de meilleur. Il incarnait surtout une tradition où le drapeau compte et où l’on sait ce que Nation veut dire. Ce fut et cela a toujours été pour moi déterminant.

    Le 18 juin est un moment très particulier, l’occasion de rappeler la mémoire d’un homme exceptionnel et d’un événement qui le fut tout autant. Le 18 juin, c’est le génie d’un homme qui éclate au grand jour, le génie d’un homme qui a tout de suite compris  et dit que la guerre serait forcément gagnée parce qu’elle serait une guerre mondiale. Un homme qui a tout de suite compris que tout le problème résidait dans la part que la France prendrait à la victoire et à l’organisation du monde qui en déroulerait. Le 18 Juin, c’est le courage d’un homme qui signifie que l’honneur de chacun tient à sa capacité à maîtriser et conduire son propre destin, à être acteur et non objet, à savoir dire non, le signe distinctif des hommes et des femmes libres. Il faut le rappeler et saluer tous ceux qui dans son sillage, ont fait montre de la même volonté de ne rien céder, de ne rien se laisser imposer et de déterminer leur propre destin. L’appel du 18 Juin, c’est l’affirmation aussi que la responsabilité individuelle  ne prend toute sa signification que dans la mesure où elle se transcende dans une aventure collective, une aventure partagée ».

  • UN JOURNALISTE DE VANVES RACONTE SARKO COTE VESTIAIRE

    Après Sarko et les femmes, Bruno Jeudy avec l’un de ses collégues s’est intéressé à « Sarko côté vestiaire ». Ainsi ce vanvéen, journaliste au Figaro sort un nouveau livre qu’il dédicacera à 16H le 29 Mai à la librairie Blondel, à la veille de la Coupe du Monde de Football  et en plein grand tournoi de Roland Garros. Vanves Au Quotidien l’a rencontré pour qu’il nous raconte les relations de Nicolas Sarkozy mais aussi tous ces prédécesseurs avec le sport

     

    I – RUPTURE AVEC  SES PREDECESSEURS

     

    Vanves Au Quotidien - Pourquoi après les femmes, Sarko et le sports ?

    Bruno Jeudy : « L’idée est née à la fois d’une rencontre et d’une photo. D’une rencontre parce que Karim Nedjari est un ancien confrére du Parisien avec lequel j’ai travaillé une dizaine d’années. Il était aux Sports. J’étais en Politique. Ma spécialité était journaliste politique, mais j’aime bien le sport. C’était sa spécialité mais il s’intéressait aussi à la politique. Du coup, nous avons décidé de croiser nos carnets d’adresses. D’une photo qui l’a intrigué et que nous avons décidé de mettre en couverture du livre. Cette photo incarne bien la rupture dans la Véme République avec un président sportif qui, le lendemain de son investiture, gravit les marches du palais de l’Elysée, en short, en basket, téléphone à la main, venant de courir une heure dans le bois de Boulogne. Elle incarne bien une rupture par rapport à ces prédécesseurs…

    VAQ - …Auxquels vous consacrez un chapitre. Qu’avez-vous découvert à propos de nos Présidents ?

    B.J. : « Je suis un passionné de la Véme République. J’étais trop jeune pour avoir connu le Général de Gaulle, et les prédécesseurs de Nicolas Sarkozy. J’ai fouillé dans les archives,  regardé les images de l’INA, et cherché à voir ce que chacun avait fait en matière de sports. Toute catégorie confondu, le plus sportif, le plus passionné de sports, le plus consommateurs d’événements sportifs à la TV, c’est Nicolas Sarkozy qui est, à l’image de Bill Clinton, de Barak Obama, celui qui a choisi délibérément d’instrumentaliser le sport pour sa promotion personnelle pour la conquête du pouvoir. Cela correspond à la place du sport dans la société d’aujourd’hui. Nous ne sommes plus dans les années 60, comme à l’époque du Général de Gaulle.

    Mais en même temps, j’ai découvert des choses marrantes. Le Général de Gaulle, après la déroute de l’équipe de France aux J.O. de 10960 à Rome fait l’objet d’un de dessin de Faizant qui campe le Général de Gaulle en képi mais en survêtement en disant : « Décidemment dans ce pays, il fait que je m’occupe de tout ». Cela veut dire, mine de rien,  qu’il est l’homme qui a organisé le sport de haut niveau en France : Il a crée l’INSEP à Vincennes, posé les jalons du ministère des sports – il n’y en avait avant  - avec comme premier ministre des sports, anciennement haut commissaire aux sports, Maurice Herzog, alpiniste de renom, vainqueur de l’Annapurna, qui a battu le record de longévité à la tête  de ce ministère et posé les jalons de la politique sportive française dont le Général de Gaulle récoltera les fruits en 1968 avec les médailles d’or glanées par la France avec Killiy en tête. Alors qu’il avait très peu de goût pour le sport, qu’il n’en pratiquait pas, il n’en était pas moins un passionné du Tour de France. Alors qu’aujourd’hui Nicolas Sarkozy se rend chaque année sur le Tour de France, en étant dans la voiture derrière le vainqueur, à l’époque, c’est le Tour de France qui a fait halte à Colombey les Deux Eglises pour saluer le Général qui était au bord de la route. C’était un événement considérable à l’époque puisque jamais un président n’avait assisté à une étape du Tour de France. Les temps ont beaucoup changé.

    Georges Pompidou, c’était plutôt « No Sports » pour reprendre les propos de Churchill. Mais cela ne l’a pas empêché d’être le premier Président de la République à visiter le village olympique à Munich  en 1972. Guy Drut nous a montré une photo de lui avec les fréres Pageot dans le village olympique. Giscard était plus dans le show. Il a essayé d’instrumentaliser le sport car c’était un homme de communication, se faisant filmer sur les pentes de Courchevel en train de faire du ski. Mais il n’y connaissait rien.  Mitterrand qui était plutôt un homme de littérature, avait une grande passion pour le Tour de France. Il  l’a suivi. Et il y a une photo célèbre où on le voit prendre en photo les coureurs cyclistes dans un col isérois. Il connaissait tous les vainqueurs de la Grande Boucle depuis l’après guerre. Et il était très ami avec Jean Lieulliot qui organisait un critérium à Château-Chinon. Il a eu quand même l’honneur d’inaugurer les J.O. d’Albertville. Et l’on se souvient de l’image où il  faisait la Holà dans les tribunes.

    N’ayant que peu de goût pour le sport, cela a réussit à Jacques Chirac qui ne connaît rien au football, ni aux ports, mais qui adore les sportifs, et qui a très vite senti que le sport allait devenir un élément important dans la séduction des électeurs et des français. Alors qu’en 1997, il est au fond au niveau politique après la dissolution, il remonte dans les sondages à la faveur de la victoire des Bleus au Mondial 1998, avec cette formidable garden party où les joueurs de l’équipe de France viennent fêter cette Coupe du Monde dans les jardins de l’Elysée… avec ce lapsus de Chirac : « Je vous demande d’accueillir la Coupe de France » parlant de la Coupe du Monde. Les sportifs l’adoraient : Aimé Jacquet, Didier Deschamps ont toujours été laudateurs et très reconnaissant de les avoir soutenus durant tout l’hiver 1998 où ils ont subis une campane de presse très dure sur le thème « cette équipe est nulle, elle ne gagnera pas ». Jacques Chirac – et je le révéle dans ce livre – a téléphoné régulièrement à Aimé Jacquet, pour lui remonter le moral. Il avait compris qu’il fallait aider cette équipe. Il s’est lié d’amitié avec Zinedine Zidane en 2006 quand la France est en finale de la Coupe du Monde, qu’il est expulsé après son coup de boule. Jacques Chirac s’isole alors  pendant une vingtaine de minutes dans le vestiaire avec lui.  Personne ne sait ce qu’ils se sont dit.    

    VAQ – Son épouse s’était fait remarquer lors d’étapes du Tour de France en Corréze ?

    B.J. : « C’est la fameuse étape avec l’équipe Festina et Richard Virenque, renvoyé du Tour pour cause de dopage. C’est plutôt une page noire du Tour de France. Bernadette Chirac avait préparé une grande fête ce jour qui a plutôt tournée au désastre. Jean Marie Leblance qui parle de cette fameuse soirée, nous dit que Jacques Chirac l’avait plutôt vécu coal, suivant l’étape derrière Laurent Jalabert qui témoigne dans le livre. Il raconte qu’il s’était rendu compte qu’après l’arrivée, que Jacques Chirac le suivait dans la voiture.  Au fond, il aimait regarder les sportifs, mais ne parlait pas trop avec eux, car il ne s’y connaissait pas et ne savait pas trop quoi leur dire, à part « super champion ! ». Ce qui n’est pas le cas de Nicolas Sarkozy qui est un grand spécialiste, qui connaît les braquets, capable de parler avec les cyclistes, qui les connaît tous personnellement, qui est fan de cyclisme. Lance Amstrong est sans doute son sportif préféré. Il a une véritable vénération pour lui.

    VAQ – Malgré tout ce que l’on raconte sur lui ?

    B.J. : « Tout à fait. Lance Amstrong est déjà venu déjeuner deux fois à l’Elysée, et ils se contactent régulièrement, disent chacun du bien de l’autre.

     

    A SUIVRE…..

  • VANVES SE SOUVIENT DE SES 43 MORTS DE LA CAMPAGNE DE FRANCE ET CELEBRE L’ESPRIT DE RESISTANCE

    A l’occasion du 65éme anniversaire de la Victoire du 8 Mai 1945, le Blog Vanves au quotidien a décidé de contribuer au devoir de mémoire des vanvéens en ayant publié la liste des 43 vanvéens morts pour la France parmi les premiers  et durant « la Campagne de France » entre le 10 Mai et les 22 et 24 Juin 1940. Aujourd’hui, nous terminons cette série en rappelant le souvenir d’André Genty qui ne figure pas sur cette liste et n’était plus vanvéen lorsqu’il est décédé de tuberculose alors qu’il était en pleine force de l’âge. Mais son exploit exemplaire c’est d’avoir tenté de gagner l’Angleterre avec rage pendant 8 jours… sûrement pour rejoindre le Général de Gaulle dont on célébrera dans quelques semaines le 70 éme anniversaire de son appel à Londres.

     

    ANDRE GENTY : UN EXEMPLE DE L’ESPRIT DE RESISTANCE

     

    Né en Octobre 1920 à Châtillon, André Genty a vécu pendant six ans sur le Plateau prés de l’église Saint François d’Assises puis à proximité dans le XVéme. Il est toujours resté attaché à son quartier de Saint François, allant en colonie de vacances à Saint du Doigt dans le Finistère avec le pére-curé Mortier, fondateur de ses œuvres, et l’abbé Renaud. Il a même fait partie de la chorale paroissiale plus tard.

    A la déclaration de guerre en Septembre 1939, il n’a qu’un seul désir : s’engager, répétant que le devoir d’un jeune est de servir et de défendre sa patrie. Le danger, la mort sur le champ de bataille ne le faisait pas trembler, car c’était le devoir. Evidemment, fils unique, à 19 ans, sa famille lui conseillait d’attendre la mobilisation car depuis six mois, son père âgé de 47 ans, était paralysé à la suite d’une hémorragie cérébrale.

     

    Curieusement, ayant sollicité, un poste d’instituteur, il se retrouve à Ker François de Saint Jean du Doigt pour enseigner les enfants vanvéens bloqués à la colonie de vacances à cause de la guerre. Grâce à lui, ils passeront avec succès le certificat d’Etudes Primaires ou le Brevet Elémentaire. C’est là que le 19 Juin 1940, apprenant que les troupes allemandes sont parvenues à Saint Brieuc et vont bientôt atteindre Morlaix, qu’il décide de se rendre à Terenez afin de s’embarquer le soir même pour l’Angleterre.

    Malheureusement, plus aucun bateau ne put partir à cause de l’Inscription Maritime. Il décide alors de se rendre à pied à Morlaix, où il aperçoit l’avant-garde allemande. Il file alors, toujours à pied, en direction de Brest à la recherche d’une nouvelle possibilité. Ainsi jusqu’à Pentrez, puis Quimper, Concarneau, et enfin Auray, il aura parcouru 450 km dont 270 à pied en huit jours, hélas sans succès !

     

    Il revient alors à Vanves où il donne des cours particuliers de philosophie, de mathématiques, d’histoire-géographie, d’allemand, aide manuellement un groupe de jeunes à planter des arbres dans la cour du patronage, fait partie du groupe théâtrale puis travaille au service comptable d’une compagnie de Constructions Téléphoniques.

    En Juin 1942, il est engagé dans la marine à Toulon, mais il est déclaré inapte pour cause de santé. Il s’engage alors dans l’Infanterie Coloniale, mais il est également refusé. Il tente l’artillerie à Nîmes. Mais voilà, début Juillet, il est hospitalisé. Et sa maladie des bronches aura le dessus de sa robuste santé le 11 Mars 1943 à 23 ans. Le docteur avait écrit à sa mère : « Votre fils est admirable de patience, de confiance et de courage, c’est un bel exemple ! ». Ainsi l’esprit de résistance pouvait exister chez ces jeunes qui n’ont pu combattre parce que le destin de leur vie en a décidé autrement.